Carmel de la Trinité
Metz-
Plappeville
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Dieu semble n’attendre que d’être aimé pour AIMER.(Ste Thérèse d'Avila-Fondations 3,18)

Le Christ pour Amitherese_d_avila_visage.jpg

Ste Thérèse d’Avila
Docteur de l’Église
 

 

O Bonté infinie de mon Dieu

Toi, O délices des anges !
Je voudrais, à cette vue,
me fondre tout entière
d'amour pour toi.


Oui, c'est ainsi ! Tu supportes Toi,
la personne que Ta présence fatigue !
O mon Maître !

Quel excellent ami Tu te montres
à notre égard !
De quelle bonté, de quelle patience,
Tu uses envers nous ! Tu attends que nous nous fassions à Ta manière d'être, et durant tout ce temps Tu supportes
la nôtre !

Tu nous tiens compte, Seigneur,
des rares moments où nous T'aimons,
et au premier mouvement de repentir
Tu oublies toutes nos offenses. J'en ai fait la preuve bien clairement ;
je ne comprends pas, ô mon Créateur, comment tout le monde ne cherche pas à s'approcher de Toi par une aussi merveilleuse amitié.
 

Même les méchants - qui sont loin d’être
en accord avec Toi – Tu les rendrais bons,
pourvu seulement qu'ils acceptent
Ta présence, ne serait-ce que deux heures
par jour, même s’ils ne restent avec Toi qu’encombrés de mille préoccupations et mille pensées profanes, comme cela m'arrivait bien souvent.


En retour de l'effort que nous nous
imposons pour rester quand même
en Ta compagnie si excellente,
Tu tiens compte de l'impossibilité où
nous sommes dans les commencements
-et parfois même dans la suite- de faire davantage, et Tu empêches que les
tentations ne nous abattent.
Tu diminues de jour en jour leur pouvoir
sur nous, et tu nous rends assez forts
pour les vaincre.


Vie de toutes les vies,
Tu ne donnes la mort à aucun de ceux
qui se confient en Toi, et désirent
T’avoir pour ami.
Tu soutiens la vie du corps
en renouvelant sa santé et
tu donnes la Vie à l’âme.


Voici quelle était ma manière de prier,
c’est-à-dire, de faire oraison.
Ne pouvant discourir avec l'intelligence,
je cherchais, en moi-même,
à me représenter Jésus-Christ
 

Je me trouvais bien surtout de
Le considérer dans les circonstances
où Il a été le plus délaissé ;

Il me semblait que, seul et affligé,
Il serait, par Sa détresse même,
plus disposé à m'accueillir.
J'avais beaucoup de naïvetés de ce genre.

La prière au jardin des Oliviers m'attirait particulièrement; c'était là que, de préférence,
je tenais compagnie à Notre Seigneur.
Autant que j'en avais le pouvoir,
je réfléchissais :

à la sueur qu'Il répandit alors,

à la désolation où Il fut plongé.

J'aurais voulu, si je l'avais pu,
essuyer cette sueur si douloureuse,
mais jamais, je m'en souviens,
je n'osais me décider à le faire, arrêtée
que j'étais par le souvenir de mes fautes
si graves. Je demeurais là, près de lui,
autant de temps que les distractions me
le permettaient, car j'en avais beaucoup,
et c'était mon tourment.


Presque tous les soirs avant de m'endormir,
au moment où je recommandais à Dieu
le repos de la nuit, je pensais
quelques instants à ce mystère de la prière au jardin, car on m'avait dit que l'on gagnait par-là beaucoup de grâces. Cette pratique me fut, très utile.

Extraits du livre de sa "Vie" (Ch. 8-9)